www.lumenc.org DUCCIO di Buoninsegna, Guérison de l'aveugle / Healing of the Blind Man, 1308-11, Detail, Tempera on wood, 43 x 45 cm, National Gallery, London
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Unam Sanctam 4 Octobre-Décembre 2007

Enfants de Dieu

Unam Sanctam

UNAM SANCTAM
No. 4 Octobre - Décembre 2007   7e année


PRÉLIMINAIRE

Revenir à Jésus-Christ, notre Divin Sauveur

Au nom de la nécessité imposée par la modernité, selon laquelle un “État de droit” ne peut plus se concevoir sans être radicalement laïque, nous voilà confrontés à une véritable dictature hypocrite s'exerçant particulièrement sur la population catholique. Cette dictature, à la fois politique et culturelle, vise, en dernière analyse, à effacer de la vie publique toute trace extérieure de la foi en Jésus-Christ, de cette foi qui a façonné les plus hautes valeurs et les institutions de notre peuple. On ne veut plus que Jésus-Christ règne sur notre société. S'il n'est pas encore possible d'anéantir l'Église catholique, grossièrement accusée d'avoir enfermé les esprits durant des siècles dans une noirceur intolérable, et d'être l'ennemie-née de la liberté humaine, on cherche à limiter le plus possible son influence sociale. Nous assistons à une contestation “culturelle” ouverte de l'autorité souveraine du Christ-Jésus, dont l'Église a pour mission de prolonger dans le monde entier l'oeuvre de salut. En vertu de la “largeur d'esprit”, née de la philosophie des Lumières, on veut un système d'éducation ouvert à toutes les traditions religieuses, à la condition qu'elles soient toutes mises sur un pied d'égalité. En d'autres termes, en matière de morale et de religion, la civilisation de liberté qu'on entend instaurer, ne saurait admettre de vérités absolues. Toutes les religions doivent être désormais considérées comme également valables, et aucune n'a le droit de prétendre à quelque supériorité que ce soit. La révélation du grand mystère de l'Incarnation, qui intéresse pourtant le salut des nations, ne doit plus avoir d'impact sur notre société. C'est ainsi que “nos sages” sous prétexte de liberté, rejettent politiquement le plan d'amour de Dieu sur l'humanité ; ce plan de salut dont témoigne l'apôtre Saint Jean  : “Dieu a tellement aimé le monde, qu'Il lui a donné son Fils unique afin que quiconque croit en Lui ne périsse pas mais ait la vie éternelle”. Il est urgent pour nous, en tant que peuple comblé par Dieu, tout au long de son histoire, des bienfaits les plus précieux, de revenir à Jésus-Christ, notre Divin Sauveur. Sans Lui, sans la soumission aux principes lumineux de son Évangile appliqués à la vie sociale, notre peuple se condamne à perdre son âme, c'est-à-dire à tout perdre. Il est temps de sortir de notre sommeil et, avec la plus grande énergie, de refuser de mourir.

J.-R.B.


Enfants de Dieu

Que signifie pour nous être enfants de Dieu ? Quand Dieu nous a-t-il engendrés et comment ?

Être enfants de Dieu, cela signifie que nous avons tous Dieu pour Père. C'est ce que nous “osons dire”, c'est-à-dire que nous affirmons non sans audace, mais avec une certitude absolue, dans le Notre Père. Nous sommes tous engendrés par l'amour paternel de Dieu. Personne ne viendrait à l'existence, s'il n'avait été, d'abord dans la pensée éternelle de Dieu, voulu par son amour.

C'est dans son Fils, son Verbe infiniment sage, que le Père conçoit pour les faire venir à la vie tous ceux qu'il appelle à être ses enfants. À Dieu notre Père nous devons la vie physique et aussi la vie de la grâce, la vie naturelle et la vie surnaturelle. Ce grand mystère d'amour, qu'est la paternité divine sur l'humanité, se réalise dans et par le Verbe éternel, qui nous fait part de la vie qu'il possède en plénitude. C'est en effet par son Verbe, son Fils unique, que le Père éternel est notre Père ; c'est en lui qu'il conçoit et fait être tous les hommes. Avec une infinie tendresse toute maternelle, le Fils bien-aimé du Père communique aux hommes le don divin de la vie, et dans l'ordre de la nature et dans celui de la grâce. L'Esprit-Saint, qui est l'amour substantiel du Père et du Fils, consomme cet indicible mystère d'amour, qui est celui de la génération des enfants de Dieu. Ainsi, on peut affirmer en toute vérité que Dieu est en même temps notre Père, notre Mère, et Celui qui nous anime de son souffle.

Sainte Julienne de Norwich eut sur ce mystère de profondes lumières.

“Dieu, écrit-elle, est notre Mère aussi véritablement qu'il est notre Père. Il me l'a montré en tout, et spécialement dans ces douces paroles : " C'est moi, c'est-à-dire c'est moi qui suis la Puissance et la Bonté de la Paternité ; c'est moi qui suis la sagesse de la Maternité ; c'est moi la lumière et la grâce du saint Amour. C'est moi, la Trinité; c'est moi, l'Unité. C'est moi qui suis la souveraine Bonté de toutes choses ; c'est moi qui fais que tu aimes, que tu languis; c'est moi qui comblerai éternellement tous les bons et saints désirs ".
...

Notre Père céleste, Dieu tout-puissant, qui est l'Être par excellence, nous connaissait et nous aimait avant que le temps existât. Dans les merveilleuses profondeurs de sa charité, et par les desseins éternels de la sainte Trinité, il voulut que la seconde personne devînt notre Mère. Notre Père veut l'oeuvre, notre Mère l'accomplit, le Saint-Esprit la consomme.

Aussi devons-nous aimer notre Dieu en qui nous existons, le remercier avec révérence et le louer de nous avoir créés ; puis, demander merci et pitié à notre Mère ; et, au Saint-Esprit, son secours et sa grâce.

Toute notre vie a un triple fondement : la nature, la miséricorde, la grâce, d'où nous viennent l'humilité et la douceur  - la patience et la pitié, - la haine du péché et de tout ce qui est mauvais: car il appartient en propre à la vertu d'avoir cette double haine. Jésus est donc notre vraie Mère quant à la nature, en vertu de notre création, et notre vraie Mère par la grâce, en conséquence de son Incarnation. Toutes les belles fonctions et les doux offices de la maternité sont la part de la seconde Personne : nous avons en elle cette volonté divine, dont j'ai parlé plus haut, entière et sauve pour l'éternité, tant par la nature que par la grâce, et par la bonté même de Dieu.

Je compris qu'on peut voir trois sortes de Maternité en Dieu : la première, quand il créa notre nature; la seconde, quand il prit cette nature, et ce fut le commencement de la maternité de grâce; la troisième, que j'appellerai maternité d'opération, qui consiste à étendre de plus en plus, par la même grâce, les bienfaits de son Incarnation en longueur, largeur, hauteur, profondeur, sans aucunes limites. Et toujours en vertu d'un seul et même amour.

Il me paraît être dans l'intention de Notre-Seigneur que j'en dise un peu plus au sujet de cette extension : comment il se fait que nous sommes ramenés par la maternité de miséricorde et de grâce à l'état primitif où nous avions été placés par la maternité de l'amour créateur, lequel ne nous abandonne jamais.

Notre Mère quant à la nature et par la grâce, voulant devenir notre Mère en tout, commença son oeuvre tout à fait humblement dans le sein de la Vierge. C'est là ce que Jésus me montra dans la première vision, quand il représenta cette douce Vierge aux yeux de mon entendement, telle qu'elle était physiquement au moment de l'Incarnation, c'est-à-dire que notre grand Dieu, qui est la Souveraine sagesse, se revêtit de notre pauvre chair et se prépara, en cet humble lieu, à être lui-même notre Mère en tout.

L'office de la mère est le plus intime, le plus empressé, le plus sûr. Le plus intime, car il est le plus conforme à la nature ; le plus empressé, car il est le plus rempli d'amour ; le plus sûr, car il est le plus vrai. Personne autre que Jésus n'a jamais pu, ni ne pourra jamais le remplir dans toute sa perfection. Nos mères nous mettent au monde pour que nous y souffrions et y mourions. Notre vraie Mère, Jésus, qui est tout amour, nous enfante à la joie et à la vie éternelles. Qu'il soit béni ! Il nous a tous portés en lui avec amour, travaillant et peinant pour nous, jusqu'au temps fixé par lui pour souffrir les plus cruelles angoisses et les plus rudes douleurs qui furent ou qui seront jamais endurées ; après nous avoir enfantés au bonheur éternel, son amour admirable ne s'est pas trouvé satisfait, ainsi qu'il me l'a révélé par ces paroles d'une excessive tendresse : Si je pouvais souffrir davantage, je souffrirais plus encore.

Il ne peut plus mourir, mais il voudrait ne pas cesser d'opérer : alors, il nous nourrit. C'est pour lui comme une dette contractée à notre égard par son amour maternel. La mère nourrit son enfant de son lait. Notre divine Mère, Jésus, nous nourrit de sa chair, dans la sainte Eucharistie qui est le précieux aliment de notre vie ; et ses autres sacrements nous soutiennent d'une façon tout à fait miséricordieuse. Il voulut me le rappeler par les paroles suivantes : C'est moi que la sainte Église te prêche et t'enseigne; c'est-à-dire : Toute la vie des sacrements, toute la vertu et la grâce de ma parole, tout le bien établi dans l'Église à sa faveur, c'est moi qui le fais.

Une mère peut appuyer tendrement son enfant sur son sein. Notre tendre Mère, Jésus, peut nous introduire dans le sien, par la plaie de son côté, et nous y révéler en partie sa divinité et les joies du ciel, en nous donnant une assurance spirituelle du bonheur éternel. Je le vis dans la dixième révélation ; et c'est bien là ce que voulait dire la douce parole : Vois à quel point je t'ai aimée ! que Jésus me dit en regardant, avec un air radieux, son côté ouvert.

Ce doux nom de Mère est si suave et si intimement lié à la nature qu'il n'est personne à qui on puisse le donner avec autant de vérité qu'à Jésus ; puis à Marie, sa mère bénie et la nôtre à tous. À la maternité appartiennent l'amour naturel, la sagesse, le savoir ; et c'est juste. Bien que notre enfantement corporel soit peu de chose en comparaison de notre enfantement spirituel, c'est cependant Jésus qui l'accomplit dans les créatures au moyen desquelles il se produit.

La mère bonne et aimante qui remarque ou connaît les besoins de son enfant le garde avec toute la tendresse possible, ainsi que le veut la nature. Et, à mesure que celui-ci grandit, elle change sa manière de faire ; mais son amour ne varie pas. Puis, quand il est encore un peu plus âgé, elle permet qu'on le frappe, dans le but de détruire ses défauts et de lui faire acquérir des qualités. Tout ce qu'il y a de beau et de bon dans ce travail, c'est Notre-Seigneur qui le fait en celle qui l'exécute ; il est ainsi notre Mère quant à la nature par l'opération de sa grâce dans la partie inférieure de l'âme, par amour pour sa partie supérieure.

Et il veut que nous le sachions, caril lui faut tout notre amour. Ceci me fit voir que tous nos devoirs à l'égard de nos parents sont remplis par un véritable amour pour Dieu, amour que Jésus lui-même produit en nous. Toutes ces révélations me l'enseignèrent, et spécialement ces paroles qui renferment tant de choses : C'est moi que tu aimes.

Source : Révélations de l'Amour divin à Julienne de Norwich. 2e éd. Mame et Fils, 1925, p.257,s.


Conversion d'un musulman

Dieu, j'ai osé l'appeler Père

Nous constatons aujourd'hui que le boudhisme et l'islamisme sont en passe d'envahir notre monde. A elle seule, la France compte actuellement 10 millions de musulmans.

Or, un musulman, récemment converti à la foi chrétienne, affirme que, dans le Coran, ALLAH est transcendant de façon absolue, c'est-à-dire que ce serait porter atteinte à sa dignité que de lui demander de s'occuper dc nous et d'être compatissant envers ceux qui pleurent.

La doctrine coranique, ajoutait-il, ne m'a jamais révélé la vérité sur Dieu. Il ajoutait encore: " Il n'y a que l'amour inconditionnel qui peut apaiser le coeur, cet amour qui est complètement en dehors de la sphère musulmane.

Le Coran nie la paternité de Dieu. Devant Dieu, le musulman se considère comme un esclave.

La négation du péché d'origine amène le musulman à nier la rédemption. Devant ALLAH, tout n'est que soumission" .

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Source : CD : “Musulman, mon prochain” (témoignage de Saïd Oujibou), distribué par la Communauté des Béatitudes.


La Naissance du Sauveur

Il n'y avait pas de place pour eux ...

Tous les mystères joyeux plongent leurs racines dans la souffrance. La joie, en effet, jaillit du fond du coeur. Elle suppose le renoncement ; elle exige le dépouillement ; elle est l'aboutissement d'un effort, d'une victoire sur le monde et sur soi-même. Ce n'est qu'en Dieu que l'humble peut tressaillir d'allégresse, mais on ne peut aller à Dieu qu'en passant par la Croix...

Dieu n'a de place que dans le coeur du pauvre (au sens biblique du terme). Ils ne sont pas pauvres tous ceux-là qui s'entassent dans l'auberge de tous les soirs. Ils sont trop préoccupés de leurs affaires, de leurs intérêts, de la place qu'ils vont occuper. Ils ne sont pas disponibles. Et comment le seraient-ils ? Il y a tant à faire, le commerce, le travail, les bêtes à soigner... les examens à préparer, sans compter le sport du dimanche matin, ne faut-il pas entretenir la forme? Les nouvelles à connaître, c'est indispensable; il faut être de son temps. Le match à suivre, l'honneur de la nation est en jeu. Tout cela fatigue, n'est-il pas bon de suivre un film pour se détendre ?

Dieu ? Allons donc, c'est impossible, on n'a pas le temps d'y penser !... On a si peu de temps d'y penser que l'on finit par se demander s'il existe encore. Que vient-il faire dans notre vie ? Ne peut-on se passer de Lui ? Si encore il était venu un peu plus tôt, on lui aurait peut-être fait une petite place. Mais il n'y a pas plus de place aujourd'hui que dans le caravansérail de Bethléem. Il faudrait être disponible, seul le vrai pauvre est disponible...

Et Jésus n'a pas voulu venir plus tôt, alors il est allé voir plus loin. Il a trouvé cette grotte ouverte, avec l'âne qui s'est fait tout petit et le bon gros boeuf qui n'y comprenait rien, mais qui a laissé la place bien chaude, et s'est mis de travers pour couper la bise qui venait du dehors. Il n'était pas malin, mais il sentait que ces gens-là n'étaient pas comme les autres et qu'il fallait faire quelque chose pour eux. Les pauvres ne font pas de grands discours, mais ils sont là quand il faut et, sans bruit, savent se rendre utiles. Ils sont comme l'âne avec sa gentillesse et son humilité ; ou comme le boeuf embarrassé de sa personne mais combien efficace ! Vous comprenez maintenant pourquoi ils sont si près du coeur de Dieu ? C'est à cause d'eux qu'Il n'a pas froid dans la nuit de notre monde... Accepterons-nous d'être de ces pauvres du Bon Dieu et de lui faire une petite place ?

Elle mit au monde son Fils premier-né...

Le mystère est accompli. Dans le temps des hommes, mais en dehors des lois des hommes, le Verbe s'est fait chair et il a habité parmi nous. Ce n'est pas une naissance, c'est une nativité. Dieu intervient directement. Les lois des hommes sont la conséquence du péché. Jésus est en dehors du péché et Marie a été placée en dehors du péché. Les hommes peuvent n'y rien comprendre avec leurs raisonnements d'homme, mais nous sommes de nouveau au jardin de Dieu, comme celui du premier matin, celui du choix, le jardin de la grâce. L'homme avait choisi l'arbre de la nature de préférence à celui de la grâce, et il s'était mis en dehors du jardin de Dieu. Marie sera la porte ouverte à nouveau du jardin de Dieu.

Joie d'une mère qui met au monde son premnier-né... joie de toutes les mères qui ont donné la vie... Grandeur et beauté de la femme consacrée désormais par la maternité de la Vierge Marie...

MÈRE!

Dès le début, c'est ce nom qui lui est donné, dans les Évangiles et dans les Actes des Apôtres. Elle est la Mère de Jésus et la Mère de l'Église. Et ce titre, Jésus l'a consacré sur le Calvaire. Avec admiration et avec vénération, les premiers fidèles l'ont prononcé, et c'est celui qu'il faut proclamer comme témoignage de son orthodoxie. C'est celui que murmurent encore les hommes, même quand ils ont oublié celui du Fils...

Mère ! Mot repris par les siècles avec les infinies variations de l'amour. Mère admirable... Mère tout aimable... Mère du bon conseil... Les litanies s'égrènent dans le temps et dans l'espace... tout ce que l'enfant trouve de joli pour dire : " Maman ".

Abbé Julien Bacon

____________________

Source : extrait du Bulletin de l'Opus Sacerdotale, novembre-décembre 2007, no. 224, p.1-2.


Alerte aux parents catholiques du Québec

L'État québécois s'oppose
au droit naturel des parents catholiques

Saviez-vous que dès septembre 2008, dans toutes les écoles primaires et secondaires, vos enfants seront obligés d'apprendre 6 religions et autres spiritualités ?

En effet, en septembre 2008, nos écoles publiques et privées n'offriront plus d'enseignement religieux et moral tel que nous le connaissions (Loi 95). Nos enfants du niveau primaire et secondaire recevront obligatoirement un cours d'éthique et de culture religieuse qui enseignera :

• le Christianisme (Catholicisme et Protestantisme)
• le Judaïsme
• les Spiritualités des peuples autochtones
• l'Islam
• le Bouddhisme et l'Hindouisme
• D'autres religions, nouveaux mouvements religieux et athéisme
• Des enseignements sur Bouddha, Mahomet, Jésus, Krishna, Brahmâ, Allah, Yahvé, Muhammad, Guru Nanak, les Esprits protecteurs, etc.

Voici des exemples suggérés dans le contenu approuvé par le ministère :

Votre enfant apprendra des paroles et des écrits sacrés de même que leurs auteurs spirituels et leur façon de prier et de méditer: ablutions, posture du corps lors de prière et de méditation, contemplation, danse, posture de yoga, objets rituels reliés à la prière et la méditation, le tallit et les tefillins, le tapis de prière, des chants incantatoires sur le même pied que les objets sacrés de la liturgie catholique. Il apprendra également des valeurs et des normes telles que la noble voie octuple, les doctrines du karma, le pirquei avot, la sunna. En plus du jeûne pour obtenir des visions, les calendriers religieux, etc...

(Voir le site web du Ministère d'Éducation, Loisir et Sport : http://www.mels.gouv.qc.ca/sections/ecr/)

Faisons-nous un devoir d'appuyer les justes réclamations de tous les parents catholiques, conscients de leurs droits imprescriptibles. Avec eux dénonçons vigoureusement l'injustice intolérable de l'État qui, pour s'accomoder à toutes les cultures, est en train de détruire les valeurs fondamentales qui ont donné naissance à notre peuple, c'est-à-dire notre identité nationale fondée sur la foi catholique et la langue française !

Parents québécois, qui reconnaissez la religion catholique comme fondement essentiel de la culture, précieuse entre toutes, héritée de nos pères, il importe que vous rejetiez fermement l'imposition du cours d'éthique et culture religieuse.

Parce que ce cours imposé à la population catholique constitue en lui-même un acte dictatorial, préparé par une manipulation juridique odieuse, s'exprimant par la modification de l'article 41 de la charte québécoise des droits et libertés de la personne, de manière à enlever aux parents le droit d'exiger que leur enfant recoive l'enseignement religieux dans les écoles publiques.

Parce que vos enfants ne s'y retrouveront plus ! Ils risquent d'être perturbés alors que leurs propres racines et identité religieuses ne sont pas encore forgées. Cela créera des frictions et des conflits de valeurs entre parents et enfants. C'est inacceptable !

Parce qu'on brime vos droits! C'est une atteinte à votre liberté, car on abolit le droit des parents de choisir pour leurs enfants un enseignement religieux ou moral conforme à leurs valeurs et à leurs croyances (Loi 95).

Parce qu'on méprise le choix des parents ! Environ 80% choisissent encore l'enseignement catholique, 3 % protestant et 15 % moral (au primaire).

Faites tout pour sauvegarder vos droits civils !

Vous n'avez pas été consultés et vous n'avez pas donné votre approbation pour ce cours. Le gouvernement en a décidé pour vous.

Il est urgent d'y voir !


Droit naturel en éducation
et
système scolaire

Par droit de nature, les parents sont les premiers éducateurs de leurs enfants. Leur droit de les conduire à la stature d'hommes parfaits, en pourvoyant à leur formation physique, intellectuelle, morale et religieuse, vient immédiatement de Dieu. Car " la famille est le berceau où naît et se développe une vie nouvelle, qui a besoin, pour ne pas périr, d'être soignée et éduquée : c'est là un droit et un devoir fondamentaux donnés et imposés immédiatement par Dieu aux parents ". (Pie XII)

Le droit des parents à l'éducation de leurs enfants ne saurait leur appartenir plus intimement, puisqu'il s'enracine dans la fin principale du mariage. La vocation au mariage comporte de soi une mission divine à l'éducation. Comme l'explique saint Thomas d'Aquin, c'est de la paternité que découle foncièrement tout droit à l'éducation. L'oeuvre éducative peut être définie comme l'achèvement de l'enfantement, comme l'exercice même de la paternité en ce qu'il a de plus spirituel. La mission éducative de la famille est donc antérieure à celle de la société politique et absolument inviolable. Aussi, l'État ne peut s'en emparer sans violer la justice naturelle.

Grandeur de la mission éducative des parents

Le rôle des parents dans l'éducation de leurs enfants est à ce point voulu par la nature et nécessaire, que personne ne peut les remplacer pleinement. D'où leur devoir de s'y préparer sérieusement. " Alors qu'il ne viendrait à l'esprit de personne, disait le pape Pie XII, de se faire subitement, sur-le-champ, sans apprentissage ni préparation, ouvrier mécanicien ou ingénieur, médecin ou avocat, eh bien, chaque jour, jeunes gens et jeunes filles, en grand nombre, s'épousent et s'unissent sans avoir pensé un seul instant aux devoirs ardus qui les attendent dans l'éducation de leurs enfants ". Personne ne peut communiquer ce qu'il n'a pas. Comme il s'agit, dans l'éducation familiale, de mettre les enfants en mouvement vers l'acquisition de leur perfection intellectuelle, morale et religieuse, il va de soi que les parents ne pourraient accomplir leur rôle sans se soucier de leur propre perfection, et aussi sans posséder un minimum de connaissances pédagogiques. Ce n'est pas toutefois dans l'ignorance des techniques éducatives mais dans le manque de maturité intellectuelle et morale des parents, et dans leur incapacité d'inculquer de bons principes, qu'il faut voir la cause la plus fréquente des faillites - si lourdes de conséquences - dans l'éducation des enfants. Dieu ne demande pas aux parents de tout connaître, mais avant tout d'être de bons parents, des parents vertueux.

Diverses étapes dans la mission éducative des parents

L'éducation complète des enfants, non seulement physique mais aussi spirituelle, dans laquelle les parents exercent au mieux leur paternité et maternité, doit commencer dès le berceau. Le propre d'un bon éducateur est d'agir de manière que celui qu'il éduque puisse peu à peu arriver à se passer de lui. Rendent donc un très mauvais service à leurs enfants les parents qui font tout à leur place, qui ne leur laissent aucune intitiative. Mais encourager la libre initiative ne signifie pas laisser faire. L'intervention des parents doit être proportionnée aux besoins de l'enfant. Plus la raison de l'enfant est faible, plus les parents doivent penser et vouloir pour lui. " Il faudra, tout d'abord et dès le premier instant, l'éducation de l'enfant par le père et la mère ; puis, au fur et à mesure qu'il devient un adolescent et un homme, la coopération personnelle de l'enfant ". (Pie XII)

La première éducation de l'enfant nécessite, d'une façon particulière, la vigilance aimante et les soins de sa mère. Aussi, la présence de la mère au foyer est-elle conforme au plan de Dieu, car " les meilleurs soins de personnes étrangères ne vaudront jamais les affectueuses sollicitudes de l'amour maternel ". Combien de petits enfants, aujourd'hui, mis chaque jour ouvrable de chaque semaine en garderie, parce que la mère travaille, manquent inévitablement de l'affection dont ils ont besoin pour leur développement harmonieux, et, à cause de cette carence affective, souffriront peut-être durant toute leur vie d'insécurité et d'angoisse ou de quelque autre déséquilibre de la personnalité. Et il ne faut pas penser que la présence de la mère au foyer ne soit nécessaire qu'aux tout-petits. Le bonheur familial dépend en grande partie du rayonnement continuel de son dévouement et de son amour au sein du foyer dont elle doit être la flamme. À l'adolescence, alors que se produisent en eux de grands changements, les enfants ont un particulier besoin de la présence de leur mère, qui est la plus habilitée à les comprendre et à les aider à surmonter leurs difficultés.

Dès l'éveil de ses facultés sensibles, par le chemin desquelles l'intelligence et la volonté vont lentement se manifester, le tout petit, sous le regard de tendresse de sa maman, devra apprendre à ne pas céder à toutes ses impressions, à discerner, avec le développment de la clarté de sa raison, et à dominer la variabilité de ses sensations, à commencer, en un mot, sous la direction et les avertissements maternels, l'étape et le travail de son éducation. (Pie XII)

Lorsque l'enfant fait ses premiers pas dans la vie intellectuelle, il a droit à être éclairé, soutenu et corrigé par ses parents. Il a le droit d'être orienté vers la vérité qu'il désire conquérir. Il a le droit d'être protégé de l'esclavage de l'erreur et du mal. Il a le droit d'être stimulé dans la pratique du bien. En un mot, il a droit aux conditions nécessaires à l'épanouissement de sa liberté spirituelle. Les parents ont donc le devoir, en éduquant l'intelligence, le caractère et le coeur de leurs enfants de leur apprendre la maîtrise d'eux-mêmes, c'est-à-dire à être vraiment libres de cette liberté que la vérité chrétienne peut seule apporter au monde. Laisser agir, comme le souhaitait Rousseau, l'enfant selon ses propres inclinations, loin d'être un respect de sa liberté, serait manquer à son devoir envers elle et lui faire un tort considérable.

Importance première de l'éducation morale et religieuse

L'influence débilitante du péché originel sur les facultés intellectuelles de l'enfant rend le devoir d'éducation des parents d'autant plus nécessaire et exige d'autant plus de vigilance. Les parents chrétiens n'ont pas seulement à guider et à encourager le développement naturel des facultés, ils doivent aussi être attentifs aux inclinations vicieuses, aux excès et aux défauts, qui proviennent du péché, et aider l'enfant à se redresser pour qu'il arrive à se comporter en homme parfait et en parfait chrétien. En homme parfait, cela veut dire de manière toujours raisonnable, et en parfait chrétien, cela veut dire selon toutes les exigences de la foi chrétienne. Le travail d'éducation spirituelle qu'accomplissent alors les parents prend le sens d'une lutte contre les rebellions d'une nature insoumise, d'un travail austère de collaboration avec la grâce de Dieu .Oeuvre vraiment admirable, par laquelle les parents chrétiens ne collaborent non plus seulement avec la puissance créatrice de Dieu comme pro-créateurs, mais aussi et spécialement avec le Verbe incarné et rédempteur, notre divin Sauveur.

Intermédiaires entre Dieu et leurs enfants, le rôle des parents dans leur éducation est un service, un ministère, une sorte de sacerdoce. Les enfants ne leur appartiennent pas au titre d'une propriété quelconque. Ils sont à eux, certes, parce qu'ils doivent à leur générosité le don de la vie, mais cette appartenance en est une de responsabilité devant Dieu. Dieu seul est le maître absolu de la vie corporelle et spirituelle, les parents en sont les ministres. Les enfants leur sont confiés par Dieu comme un dépôt qu'ils doivent faire fructifier. Ainsi, les parents n'ont pas de droit absolu sur l'intelligence et la volonté de leurs enfants. Mais tant que ceux-ci ne sont pas parvenus à la maturité, ils sont pleinement responsables de leur formation intellectuelle, morale et religieuse. C'est d'abord à eux que Dieu confie la mission d'aider l'intelligence de leurs enfants à conquérir le vrai, d'aider leur volonté à s'attacher au bien, de les aider à comprendre et à accomplir leurs devoirs religieux. En regard de leurs enfants, l'éducation à la foi et à l'amour de Dieu leur revient en propre avant toute autre personne, avant tout autre intervenant. Car la famille, en tant qu'institution d'origine divine, doit être considérée comme ce que Dieu veut qu'elle soit : une entité essentiellement religieuse, une petite église, - une église domestique selon l'expression des Pères - puisque les parents y tiennent la place de Dieu auprès de leurs enfants et ont comme premiers devoirs de leur apprendre à le connaître et à l'aimer de tout leur coeur.

La formation morale que les parents chrétiens doivent donner à leurs enfants - formation à toutes les vertus - n'aurait aucune consistance si elle ne s'appuyait fortement sur la foi en Dieu et en Jésus-Christ et les devoirs qui en découlent, c'est-à-dire sur la religion. Enlevez la religion du foyer, peu à peu, sous la poussée des passions, de détestables vices s'y développeront. Et les enfants, nullement préparés à mener une vie droite dans la conscience de leurs responsabilités, auront hâte de le quitter.

C'est pourquoi la mission éducative des parents, qui leur vient de Dieu, est principalement d'ordre moral et religieux. En se basant sur la grande charte du bonheur personnel et social, que sont les commandements de Dieu, ils doivent apprendre à leurs enfants d'abord et avant tout la soumission aimante à la volonté de Dieu, un respect religieux de toute autorité dans les limites de sa mission, le sens souverain de la justice de manière à ne jamais faire de tort à personne, et donc à ne jamais porter atteinte à la vie du prochain, ni à ses biens, ni à sa réputation. Ils doivent leur inculquer le sens des responsabilités, qui au delà de la vie personnelle a une portée sociale, car étant dépendants les uns des autres, la nature veut que nous soyons solidaires, c'est-à-dire que nous agissions toujours en vue du bien de tous. Les parents doivent former leurs enfants non seulement à aimer la vérité et le bien mais à se mettre à leur service, en leur inspirant d'orienter leur vie à la réalisation des idéaux les plus nobles. Ils doivent porter une attention spéciale à éduquer leurs adolescents aux vertus qui se rattachent à la tempérance, surtout à l'humilité et à la chasteté, sans lesquelles tous les débordements sont possibles. Sans humilité il ne peut y avoir de véritable amour, au point que pour saint François de Sales, les degrés de la charité ne sont autres que les degrés de l'humilité. Et de même sans la réserve de la chasteté, on blesse profondément, au nom d'un amour menteur, la charité envers soi-même et surtout envers son prochain ; on se replie sur soi-même, et on empêche tout élan spirituel et altruiste de l'âme.

Le rôle indispensable de l'Église

Certes, pour enseigner les vertus à leurs enfants, les parents doivent s'appliquer à leur donner l'exemple. Autrement, les enfants auront tôt fait de s'apercevoir que leurs bons principes ne reposent sur aucune conviction profonde, mais uniquement sur des conventions sociales, qui n'ont en réalité d'autre but que le bien-paraître. Aussi est-ce dans la prière, et dans toute la mesure du possible dans la prière en famille, que les parents chrétiens iront chaque jour chercher les secours nécessaires à l'accomplissement de leur mission éducative. En plus de la prière, les parents ont besoin d'être éclairés par la Parole de Dieu bien interprétée. Ils ont besoin, par la réception fréquente du sacrement de pénitence, d'être libérés et purifiés de tout ce qui fait obstacle en eux à la volonté de Dieu. Ils ont besoin d'être nourris et fortifiés par le Pain des forts, la très sainte Eucharistie. Ils ont absolument besoin d'être eux-mêmes formés par l'Église, qui est la Mère et Maîtresse de toutes les nations. Elle est en effet la Mère qui engendre les âmes à la vie de Dieu, et par son enseignement, qui prolonge celui du Christ, les conduit toutes au salut éternel. Membres de l'Église, les parents chrétiens auront toujours besoin, - cela correspond à la volonté de Dieu, - de s'encourager et de se soutenir mutuellement par les oeuvres de service et d'entr'aide de la communauté chrétienne.

L'École prolonge la famille

La tâche éducative des parents est si vaste et si difficile que les parents ont besoin d'être aussi aidés par des spécialistes de l'éducation, par des maîtres, le foyer familial trouvant ainsi son prolongement dans l'école. L'école, comme toutes les institutions sociales, est née de la famille ; aussi demeure-t-elle soumise à la famille qui lui confie ses enfants. Auprès des enfants, les maîtres représentent les parents : c'est en tant que délégués des parents, et non pas de l'État ou de quelque autre autorité, qu'ils se dévouent à la grande oeuvre de l'éducation. En tant que représentants de parents chrétiens, leur vocation d'éducateurs les fait participer à leur mission divine qui est, comme nous l'avons dit, de former des hommes parfaits et aussi de parfaits chrétiens.

Puisqu'il en est ainsi, le choix des maîtres et de l'école, où ils envoient leurs enfants, est un droit et un devoir naturels des parents. Ces derniers demeurant les premiers éducateurs naturels de leurs enfants, ils conservent le devoir d'orienter toute leur éducation, et donc de collaborer avec les maîtres qu'ils auront choisis pour en recevoir de l'aide, et non pour se décharger sur eux de leurs obligations. Cela suppose que l'école soit en parfaite harmonie avec la famille, et non qu'elle détruise le bien que les parents avaient mis au coeur de leurs enfants.

Du fait que l'école prolonge la famille, et que les maîtres sont, en premier lieu, les délégués des parents, il s'ensuit qu'il " incombe à l'État le devoir de respecter conscieusement dans son système scolaire, et tout particulièrement en ce qui concerne la formation des maîtres, les aspirations et les désirs de ceux qui ont droit à l'enseignement ", disait le pape Pie XII à un groupe d'instituteurs catholiques, en 1956. Et il poursuivait : " L'application de ce principe, dans le cas où ceux qui ont droit à l'éducation sont catholiques, impose à l'État le devoir de faire régner entre les parents catholiques et les professeurs de leurs enfants, une chaude athmosphère de compréhension, de confiance réciproque et de collaboration, conscients qu'ils seront que, pour la question la plus profonde et la plus importante, la question religieuse, ils doivent avoir une pensée, une conviction, une foi ".

Droit des catholiques à des écoles catholiques

Autant le droit naturel des parents que l'unité essentielle à l'éducation exigent que les parents catholiques aient le droit civil de choisir pour leurs enfants des maîtres et des écoles catholiques. Obliger, au nom de la loi, les parents chrétiens à confier leurs enfants à des écoles non-confessionnelles, c'est-à-dire neutres, est, de la part de l'État, violer un des droits fondamentaux de la personne humaine, par suite, commettre un crime contre le bien commun qui s'appuie tout entier sur ces droits fondamentaux.

Le pape Léon XIII dénonçait naguère le mensonge de l'école neutre ou laïque imposée par l'État à la population catholique, sous le fallacieux prétexte que l'enseignement religieux serait une sorte d'ingérence intolérable dans un système scolaire respecteux de la liberté des citoyens. " En ce qui concerne la famille, écrit-il, dans un document qui demeure actuel (l'encyclique Nobilissima Gallorum Gens), il importe souverainement que les enfants nés de parents chrétiens soient, de bonne heure, instruits des préceptes de la foi et que l'instruction religieuse s'unisse à l'éducation, par laquelle on a coutume de préparer l'homme et de le former dès le premier âge. Séparer l'une de l'autre, c'est vouloir en réalité que, lorsqu'il s'agit des devoirs envers Dieu, l'enfance reste neutre : système mensonger, système par-dessus tout désastreux, dans un âge aussi tendre, puisqu'il ouvre, dans les âmes, la porte à l'athéisme et la ferme à la religion. Il faut absolument que les pères et les mères dignes de ce nom veillent à ce que leurs enfants, parvenus à l'âge d'apprendre, reçoivent l'enseignement religieux et ne rencontrent dans l'école rien qui blesse la foi ou la pureté des moeurs. Cette sollicitude pour l'éducation de leurs enfants, c'est la loi divine, de concert avec la loi naturelle, qui l'impose aux parents ; et rien ne saurait les en dispenser. L'Église a toujours condamné ouvertement les écoles mixtes ou neutres, et a maintes fois averti les pères de famille afin que, sur ce point si important, ils demeurassent toujours vigilants, toujours sur leurs gardes ".

Comme s'il prévoyait l'actuel projet du ministère de l'Éducation du Québec de remplacer l'enseignement religieux dans les écoles par des leçons de culture religieuse mettant toutes les religions sur le même pied, ce grand pape disait à nos évêques canadiens , le 8 décembre 1897 : " Il ne saurait être permis à nos enfants d'aller demander le bienfait de l'instruction à des écoles qui ignorent la religion ou qui la combattent positivement, à des écoles où sa doctrine est méprisée et ses principes fondamentaux répudiés. Pareillement, il faut fuir, à tout prix, comme très funestes, les écoles où toutes les croyances sont accueillies indifféremment et traitées de pair, comme si, pour ce qui regarde Dieu et les choses divines, il importait peu d'avoir ou non de saines doctrines, d'adopter la vérité ou l'erreur ".

J.-R.B.


Devoir des parents catholiques
devant l'injustice de l'État

Les catholiques ont le droit strict, au titre de contribuables et de citoyens, de se voir garantir par l'État la liberté d'élever leurs enfants dans les principes et la pratique de leur religion. L'État manquant à ses devoirs, à l'encontre de toute justice, les catholiques ont le droit, coûte que coûte, d'avoir leurs écoles ; et si une légalité tyrannique osait leur en refuser l'exercice, ils n'auraient qu'à passer outre, en dépit de toutes les menaces et de toutes les pénalités. Ainsi pensait Léon XIII. Ainsi enseigne toujours l'Église. Car c'est la dernière conséquence du droit naturel des parents sur l'éducation de leurs enfants. De sorte que, en vue de pouvoir transmettre avec la vie la foi dont ils vivent et dans laquelle ils entendent mourir, les parents catholiques devraient, dès maintenant, songer à créer, parallèlement au système laïque de l'État, et au prix des plus grands sacrifices, des écoles catholiques. Ce qui requiert évidemment une urgente prise de conscience des parents catholiques de leurs droits et de leurs devoirs imprescriptibles et la mise en commun de leurs énergies et de toutes leurs ressources. Il y va non seulement de l'avenir de la religion catholique en notre pays, et par suite du salut des âmes, mais aussi de l'avenir de la famille et de la civilisation chrétienne.

Les droits et les devoirs des parents comme premiers éducateurs de leurs enfants sont magnifiquement résumés dans la Charte des droits de la famille, publiée par le Conseil Pontifical de la Famille, le 22 octobre 1983. L'article 5 de cette charte se lit comme suit :

“Parce qu'ils ont donné la vie à leurs enfants, les parents ont le droit originel, premier et inaliénable de les éduquer ; c'est pourquoi ils doivent être reconnus comme les premiers et principaux éducateurs de leurs enfants.

a) Les parents ont le droit d'éduquer leurs enfants conformément à leurs convictions morales et religieuses, en tenant compte des traditions culturelles de la famille qui favorisent le bien et la dignité de l'enfant, et ils doivent recevoir aussi de la société l'aide et l'assistance nécessaires pour remplir leur rôle d'éducateurs de façon appropriée.

b) Les parents ont le droit de choisir librement les écoles ou autres moyens nécessaires pour éduquer leurs enfants suivant leurs convictions. Les pouvoirs publics doivent faire en sorte que les subsides publics soient répartis de façon telle que les parents soient véritablement libres d'exercer ce droit sans devoir supporter des charges injustes. Les parents ne doivent pas, directement ou indirectement, subir de charges supplémentaires qui empêchent ou limitent indûment l'exercice de cette liberté.

c) Les parents ont le droit d'obtenir que leurs enfants ne soient pas contraints de suivre des enseignements qui ne sont pas en accord avec leurs propres convictions morales et religieuses. En particulier l'éducation sexuelle - qui est un droit fondamental des parents - doit toujours être menée sous leur conduite attentive, que ce soit au foyer ou dans des centres éducatifs choisis et contrôlés par eux.

d) Les droits des parents se trouvent violés quand est imposé par l'État un système obligatoire d'éducation d'où est exclue toute formation religieuse.

e) Le droit premier des parents d'éduquer leurs enfants doit être garanti dans toutes les formes de collaboration entre parents, enseignants et responsables des écoles, et particulièrement dans des formes de participation destinées à accorder aux citoyens un rôle dans le fonctionnement des écoles et dans la formulation et la mise en oeuvre des politiques d'éducation.

f ) La famille a le droit d'attendre des moyens de communication sociale qu'ils soient des instruments positifs pour la construction de la société, et qu'ils soutiennent les valeurs fondamentales de la famille. En même temps, la famille a le droit d'être protégée de façon adéquate, en particulier en ce qui concerne ses membres les plus jeunes, des effets négatifs ou des atteintes venant des mass media.

J.-R.B.


L'Islamisation de l'Europe

LE DANGER DE L'ISLAMISATION
DE L'EUROPE

Un proche du Pape met en garde contre l'islamisation de l'Europe. Le secrétaire particulier de Benoît XVI, Mgr Georg Gänswein, déclarait dans le Suddeutsche Zeitung, le 27 juillet 2007 qu'elle est un danger pour l'identité européenne.

L'Occident ne peut ignorer les tentatives d'islamisation auxquelles il est soumis. " Le respect envers l'Islam ne doit pas faire sous-évaluer les risques pour l'identité de l'Europe ", aurait ainsi déclaré le secrétaire du Pape, qui jusqu'à présent n'avait accordé que de très rares entretiens à la presse.

Revenant sur le discours controversé du Pape à l'université de Ratisbonne, le 12 septembre 2006, Mgr Gänswein a estimé que le Pape avait voulu " s'opposer à une certaine ingénuité ".

" Je considère comme prophétique le discours de Ratisbonne, tel qu'il a été prononcé ", a-t-il insisté.

"Il faut être conscient qu'un seul islam n'existe pas et qu'il ne reconnaît pas une voie unique engageant tous les musulmans. Sous le concept d'islam se retrouvent de nombreux courants différents, souvent ennemis les uns des autres, jusqu'aux extrémistes qui se réclament du Coran et agissent avec des fusils ", a expliqué Mgr Georg Gänswein.

" Le Saint-Siège cherche à nouer un contact interreligieux à travers le Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux et de favoriser les rencontres ", a conclu Mgr Gänswein.

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(Source : Agence Apic)


Les Hollandais inventent une autre messe,
inspirée par les dominicains

ROMA, le 3 octobre 2007 - Lorsqu'il a redonné pleinement droit de cité à l'ancien rite de la messe, par le motu proprio “Summorum Pontificum”, Benoît XVI a dit qu'il voulait aussi réagir à l'excès de " créativité" dans le rite moderne qui “a souvent porté à des déformations de la liturgie à la limite du supportable" .

Au vu de ce qui se passe dans certaines parties de l'Église, cette créativité influe non seulement sur la liturgie mais aussi sur les fondements mêmes de la doctrine catholique.

Nimègue, en Hollande : à l'église des pères augustins, la messe du dimanche est présidée à la fois par un protestant et par un catholique. À tour de rôle, l'un s'occupe de la liturgie de la Parole et du sermon, l'autre de la liturgie eucharistique. Le catholique est presque toujours un simple laïque et souvent une femme. Pour la prière eucharistique, les textes écrits par l'ex-jésuite Huub Oosterhuis sont préférés aux textes du missel. Tous partagent le pain et le vin.

Aucun évêque n'a jamais autorisé cette forme de célébration. Mais le père Lambert van Gelder, l'un des augustins qui s'en font les promoteurs, est certain d'avoir raison: " Dans l'Église, différentes formes de participation sont possibles, nous sommes membres de la communauté ecclésiale à part entière. Je ne me considère pas du tout comme schismatique" .

En Hollande, toujours, les dominicains sont allés encore plus loin, avec le consentement des provinciaux de l'Ordre. Deux semaines avant l'entrée en vigueur du motu proprio " Summorum Pontificium" , les dominicains ont distribué dans chacune des 1,300 paroisses catholiques un livret de 38 pages intitulé " Kerk en Ambt" , Église et ministère. Ils y proposent de transformer en règle générale ce qui se pratique de manière spontanée dans différents endroits.

Les pères dominicains proposent qu'en l'absence de prêtre, une personne choisie par la communauté préside la célébration de la messe: " Peu importe que ce soit un homme ou une femme, un homosexuel ou un hétérosexuel, une personne mariée ou un célibataire" . La personne choisie et la communauté sont invitées à prononcer ensemble les paroles de l'institution de l'eucharistie: " Prononcer ces paroles, estiment-ils, n'est pas une prérogative réservée au prêtre. De telles paroles constituent l'expression consciente de la foi de la communauté toute entière" .

Le livret s'ouvre sur l'approbation explicite des supérieurs de la province hollandaise des dominicains. Les premières pages sont consacrées à la description de ce qui se produit le dimanche dans les églises de Hollande.

Par manque de prêtres, la messe n'est pas célébrée dans toutes les églises. De 2002 à 2004, le nombre total des messes dominicales en Hollande est passé de 2 200 à 1 900. En revanche, au cours de la même période, le nombre de " services de Parole et de communion" est passé de 550 à 630. Il s'agit de liturgies de substitution, sans prêtre et donc sans célébration sacramentelle, où la communion se fait avec des hosties consacrées précédemment.

Dans certaines églises, la distinction entre la messe et le rite de substitution est clairement perçue par les fidèles. Mais ce n'est pas le cas dans d'autres églises, où les deux sont considérés comme étant de valeur égale et totalement interchangeables. Le fait que ce soit un groupe de fidèles qui désigne l'homme ou la femme qui conduira la liturgie de substitution renforce chez les fidèles eux-mêmes l'idée que leur choix " d'en bas" est plus important que l'envoi d'un prêtre de l'extérieur et " d'en haut" .

Il en va de même pour la formulation des prières et pour l'organisation du rite. On préfère donner libre cours à la créativité. Au cours de la messe, les paroles de la consécration sont souvent remplacées par " des expressions plus faciles à comprendre et plus en accord avec l'expérience moderne de la foi" . Dans le rite de substitution, il est fréquent que, pour la distribution de la communion, des hosties non consacrées soient ajoutées à celles consacrées.

Dans ces comportements, les dominicains distinguent trois attentes très répandues:

- que les hommes et les femmes auxquels est confiée la présidence de la célébration eucharistique soient choisis " d'en bas" ;
- que, de préférence, " ce choix soit suivi par une confirmation, une bénédiction, ou une ordination de la part des autorités de l'Église" ;
- que les paroles de la consécration " soient prononcées tant par ceux qui président l'Eucharistie que par la communauté dont ils font partie" .

De l'avis des dominicains hollandais, ces trois attentes s'appuient largement sur le Concile Vatican Il. Selon eux, le geste décisif du Concile a été de placer, dans la constitution sur l'Église, le chapitre sur le " peuple de Dieu" avant celui sur " l'organisation hiérarchique constituée du haut vers le bas par le pape et les évêques" . Cela implique de remplacer l'Église " pyramide" par une Église " corps" , avec le laïcat comme figure centrale ; ce qui implique aussi une vision différente de l'Eucharistie.

L'idée que la messe soit un " sacrifice" - affirment les dominicains hollandais - est également liée à un modèle " vertical" , hiérarchique, où seul le prêtre peut prononcer de manière valide les paroles de la consécration. Un prêtre qui doit être un homme et célibataire, comme le prescrit " une théorie archaïque de la sexualité" .

En revanche, du modèle de l'Église " peuple de Dieu" dérive une vision plus libre et paritaire de l'eucharistie: comme un simple " partage du pain et du vin entre frères et soeurs au milieu desquels se trouve Jésus" , comme une " table ouverte également à des personnes de traditions religieuses différentes" .

L'opuscule des dominicains hollandais s'achève en exhortant les paroisses à choisir " par en bas" les personnes destinées à présider l'eucharistie. Dans le cas où, pour des raisons de discipline, l'évêque ne confirmerait pas ces personnes ­­- parce qu'elles sont mariées ou parce que ce sont des femmes - les paroisses suivraient de toute façon leur route: " Que ces personnes sachent qu'elles sont, quoi qu'il arrive, habilitées à célébrer une eucharistie réelle et authentique à chaque fois qu'elles se réunissent en prière et partagent le pain et le vin" .

Les auteurs du livret sont les pères Harrie Salemans, curé à Utrecht, Jan Nieuwenhuis, ancien directeur du centre oecuménique des dominicains d'Amsterdam, André Lascaris et Ad Willems, ancien professeur de théologie à l'université de Nimègue.

Un autre théologien dominicain hollandais, plus célèbre, se distingue dans leur bibliographie de référence: Edward Schillebeeckx, 93 ans. Dans les années 80, il a été soumis à examen par la congrégation pour la doctrine de la foi pour des thèses proches de celles aujourd'hui réunies dans l'opuscule.

La conférence des évêques de Hollande se garde de donner une réponse officielle. Mais elle a déjà fait savoir que la proposition des dominicains apparaît “en opposition avec la doctrine de l'Église catholique”.

À Rome, la curie généralice des dominicains a faiblement réagi. Dans un communiqué daté du 18 septembre - non publié sur le site de l'Ordre - elle a défini le livret comme une " surprise" et osé. Mais elle a déclaré de partager " l'inquiétude" des confrères hollandais quant à la rareté des prêtres: " Il se peut qu'ils aient l'impression que les autorités de l'Église n'ont pas suffisamment travaillé la question et, par conséquent, qu'ils poussent à un dialogue plus ouvert. [...] Nous pensons qu'il faut répondre à cette inquiétude par une réflexion théologique et pastorale prudente entre l'Église toute entière et l'ordre dominicain" .

En Hollande, les dominicains ont annoncé une réimpression prochaine du livret. Les 2,500 premiers exemplaires ont été très vite épuisés.

Le texte intégral de l'opuscule est traduit en anglais sous le titre: The Church and the Ministry.

par Sandro Magister


La Pensée officielle de l'Église sur
“les assemblées dominicales
en l'absence de prêtre”

Dans l'exhortation apostolique post-synodale Sacramentum caritatis, Benoît XVI a consacré le paragraphe 75 aux " assemblées dominicales en l'absence de prêtre" . Le voici:

"Redécouvrant le sens de la célébration dominicale pour la vie des chrétiens, il est naturel de se poser le problème de ces communautés chrétiennes où manque le prêtre et où il n'est donc pas possible de célébrer la Messe le Jour du Seigneur. Il faut dire, à ce propos, que nous nous trouvons face à des situations très différentes les unes des autres. Le Synode a tout d'abord recommandé aux fidèles de se rendre dans une des églises du diocèse où est garantie la présence du prêtre, même quand cela demande un certain sacrifice. Là où, par contre, les grandes distances rendent pratiquement impossible la participation à l'Eucharistie dominicale, il est important que les communautés chrétiennes se rassemblent également pour louer le Seigneur et pour faire mémoire du jour qui lui est consacré. Cela devra cependant se réaliser dans le cadre d'une instruction appropriée sur la différence entre la Messe et les assemblées dominicales en absence de prêtre. Le soin pastoral de l'Église doit s'exprimer dans ce cas en veillant à ce que la liturgie de la Parole, organisée sous la présidence d'un diacre ou d'un responsable de la communauté à qui ce ministère a été régulièrement confié par l'autorité compétente, se déroule selon un rituel spécifique, élaboré par les Conférences épiscopales et approuvé par elles à cette fin. Je rappelle que concéder la faculté de distribuer la communion dans ces liturgies revient aux Ordinaires, qui évalueront attentivement l'opportunité des choix à effectuer. En outre, on doit faire en sorte que de telles assemblées n'entraînent pas de confusion sur le rôle central du prêtre et sur l'aspect sacramentel dans la vie de l'Église. L'importance du rôle des laïcs, que l'on doit justement remercier de leur générosité au service des communautés chrétiennes, ne peut jamais occulter le ministère irremplaçable des prêtres pour la vie de l'Église.

On veillera donc avec attention à ce que les assemblées en absence de prêtre ne donnent pas prise à des visions ecclésiologiques qui ne seraient pas fidèles à la vérité de l'Évangile et à la tradition de l'Église. Elles devraient plutôt être des occasions privilégiées de prière adressée à Dieu pour qu'Il envoie de saints prêtres selon son coeur. À ce sujet, ce qu'écrivait le Pape Jean-Paul Il dans sa Lettre aux prêtres pour le Jeudi Saint 1979, est particulièrement émouvant, rappelant les lieux où les fidèles, privés de prêtre par un régime dictatorial, se réunissaient dans une église ou dans un sanctuaire, mettaient sur l'autel une étole qu'ils conservaient encore et récitaient les prières de la liturgie eucharistique, faisant silence “au moment qui correspondrait à la transsubstantiation”, témoignant qu'ils désiraient “ardemment entendre les paroles que seules les lèvres d'un prêtre peuvent prononcer efficacement”. Dans cette perspective, étant donné le bien incomparable qui découle de la célébration du Sacrifice eucharistique, je demande à tous les prêtres une disponibilité effective et concrète pour visiter le plus souvent possible les communautés qui sont confiées à leur soin pastoral, pour qu'elles ne restent pas trop longtemps sans le Sacrement de la charité ".

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Sacerdoce et unité de l'Église

Sans l'obéissance au Pape et aux évêques en communion avec lui, les prêtres, si savants et zélés soient-ils, ne sauraient accomplir un travail pastoral béni de Dieu. On n'est plus avec Jésus-Christ, lorsqu'on se sépare de son vicaire sur la terre. Mépriser son autorité, qui est d'origine divine, conduit à une attitude nettement schismatique. Tout schisme implique une opposition formelle à la grande Tradition de l'Église. Cette opposition peut se retrouver autant chez des prêtres “progressistes” que chez d'autres qui se font l'illusion d'une plus grande fidélité. C'est dans une illusion semblable qu'est tombé l'abbé Charles Apestéguy, en se faisant ordonner évêque, le 7 octobre dernier, par un évêque schismatique de la succession d'Utrecht. Devenu lui-même schismatique, il entend fonder, de sa propre autorité, un “Ordinariat catholique tridentin”. Est-il possible de s'enfermer dans un tissu plus évident de contradictions ! Pour ne pas périr en dehors du seul chemin, absolument sûr, de la vie éternelle, puisse-t-il reconnaître son erreur et revenir humblement à l'Église catholique romaine ! J.-R.B.


Pour l'avenir de la liturgie catholique

L'importance du Motu Proprio
de Benoît XVI

Dans un intretien du 16 novembre 2007, rapporté par l'Agence Fides, Mgr Albert Malcolm Ranjith, secrétaire de la Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des Sacrements, expliquait la signification profonde du Motu Proprio Summorum Pontificum du pape Benoît XVI.

Au-delà de son intention d'ouvrir la voie du retour à la pleine communion de l'Église pour les fidèles de Monseigneur Lefebvre, le pape, par ce document, désire rétablir le sens véritable de la liturgie catholique, en renouant avec ses racines traditionnelles. La vérité nue est que la réforme liturgique postconciliaire, à l'encontre des orientations de la constitution Sacrosanctum Concilium a, dans son application, porté de graves atteintes à la Tradition de l'Église en matière liturgique. Il s'en est suivi des conséquences extrêmement dommageables pour la foi catholique.

Voici un extrait substantiel des précisions apportées par Mgr. Ranjith concernant le Motu Proprio et l'esprit d'obéissance avec lequel il doit être reçu par l'épiscopat.

" L'Église ...est une réalité qui dépasse les niveaux d'une pure invention humaine. Elle est le Corps Mystique du Christ, la Jérusalem Céleste et la Race élue de Dieu. C'est pourquoi elle dépasse les frontières terrestres et toute limite de temps, et est une réalité qui transcende de beaucoup sa manifestation terrestre et hiérarchique. C'est pourquoi, ce qui est reçu en elle, devra être transmis fidèlement. Nous ne sommes ni des inventeurs de la vérité, ni ses patrons, mais seulement ceux qui la reçoivent et ont la charge de la protéger et de la transmettre aux autres. Comme le déclarait saint Paul en parlant de l'Eucharistie : " J'ai reçu en effet du Seigneur ce que, à mon tour, je vous ai transmis  " (1 Corinthiens 11, 23). Le respect de la Tradition n'est pas un choix libre de notre part dans la recherche de la vérité, mais sa base qui doit être acceptée. Dans l'Église, la fidélité à la Tradition est donc une attitude essentielle de l'Église elle-même. Le Motu Proprio, à mon avis, doit être compris dans ce sens. Il est un élément possible en vue d'une correction nécessaire d'orientation. En effet, dans certains choix de la réforme liturgique réalisée après le Concile, on a adopté des orientations qui ont estompé certains aspects de la liturgie, qui se reflétaient mieux dans la pratique précédente, parce que, pour certains, le renouveau liturgique a été compris comme quelque chose à réaliser " ex novo ". Mais, nous savons bien que ce ne fut pas l'intention du document Sacrosanctum Concilium, qui déclarait : " les formes nouvelles, d'une certaine manière, naissent de manière organique de celles qui existent déjà " (S.C. 23).

Quand il était cardinal, le Pape, dans ses écrits, avait rejeté un certain esprit d'exubérance visible dans certains cercles théologiques poussés par un soi-disant " esprit du Concile ", qui fut pour lui en réalité un " anti-esprit " ou un " Konzils-Ungeist " (Rapporto sulla Fede, San Paolo 2005, capitolo 2). Je cite textuellement cet écrit où le Pape déclare : " Il faut résolument s'opposer à ce schématisme d'un avant et d'un après, dans l'histoire de l'Église, tout à fait injustifié pour les documents mêmes de Vatican Il qui ne font que réaffirmer la continuité du Catholicisme " (ibid. p. 33).

Or, cette erreur d'interprétation du Concile et du chemin historique et théologique de l'Église, a influé sur tous les secteurs ecclésiaux, y compris la liturgie. Une certaine attitude, de rejet facile des développements ecclésiologiques et théologiques, mais aussi des développements liturgiques du dernier millénaire d'une part, et une " idolisation " de ce que serait la " mens " de la soi-disant Église des premiers chrétiens de l'autre, a eu une influence de grande importance sur la réforme liturgique et théologique de l'ère postconciliaire.

Le rejet catégorique de la Messe préconciliaire, comme reste d'une époque désormais " dépassée ", a été le résultat de cette mentalité. Beaucoup ont vu les choses de cette manière, mais pas tous, grâce à Dieu.

La Constitution Conciliaire sur la Liturgie, Sacrosanctum Concilium, n'apporte aucune justification à une telle attitude. Dans ses principes généraux et dans les normes proposées, le document est sobre et fidèle à ce que signifie la vie liturgique de l'Église. Il suffit de lire le numéro 23 de ce document, pour être convaincu de cet esprit de sobriété.

Plusieurs de ces réformes ont abandonné des éléments importants de la Liturgie, avec les considérations théologiques qui s'y rapportent : à présent, il est nécessaire et important de récupérer ces éléments. Le Pape considère le rite de Saint Pie V revu par le Bienheureux Jean XXIII comme une voie de récupération de ces éléments estompés par la réforme, et aura certainement réfléchi beaucoup sur son choix ; nous savons qu'il a consulté différents secteurs de l'Église sur cette question et, malgré des positions contraires, il a décidé de permettre la libre célébration de ce Rite. Cette décision n'est pas, comme le disent certains, un retour au passé, mais le besoin de rééquilibrer de manière intègre les aspects éternels, transcendants et célestes avec les aspects terrestres et communautaires de la liturgie. Elle aidera à établir éventuellement un équilibre aussi entre le sens du sacré et le sens du mystère d'un côté, et le sens des gestes extérieurs et des attitudes et engagements sociaux et culturels découlant de la liturgie.

...
La liturgie, si l'on peut dire, est l'oeil du cyclone, parce que ce que l'on célèbre, c'est ce en quoi l'on croit et ce qui se vit selon le célébre axiome : "Lex orandi, Lex credendi". C'est pourquoi toute vraie réforme de l'Église passe par la Liturgie. Les Pères étaient conscients de cette importance. D'ailleurs, la réforme liturgique était un processus déjà en cours, bien avant le Concile, à partir du Motu proprio Tra le sollecitudini de saint Pie X et Mediator Dei de Pie XII.

C'est saint Pie X qui attribua à la Liturgie l'expression

" première source " de l'esprit chrétien authentique. Peut-être que l'existence même des structures et de l'expérience de ceux qui s'engageaient dans l'étude et dans l'introduction de certaines réformes liturgiques, invitaient les Pères conciliaires à choisir la Liturgie comme matière à étudier en premier dans les séances du Concile. Le Pape Paul VI reflétait la " mens " des Pères conciliaires sur la question, quand il déclarait : " Nous reconnaissons votre respect de l'échelle des valeurs et des devoirs : Dieu à la Première Place ; la prière avant notre obligation ; la liturgie, première source de la vie divine qui nous est communiquée, première école de notre vie spirituelle, premier don que nous pouvons faire au peuple chrétien... " (Paul VI, Discours de clôture de la 2° Session du Concile, 4 décembre 1963).

Je crois que dans la demande croissante en faveur de la libéralisation de la Messe de saint Pie V, le Pape a vu des signes d'un certain vide spirituel causé par la manière avec laquelle les cérémonies liturgiques sont célébrées maintenant dans l'Église. Cette difficulté provient autant de certaines orientations de la réforme liturgique postconciliaire, qui tendaient à réduire, ou, pour le dire mieux encore, à confondre des aspects essentiels de la foi, que d'attitudes aventureuses et peu fidèles à la discipline liturgique de cette même réforme : ce que l'on peut constater partout.

Je crois que l'une des causes de l'abandon de certains éléments importants du rite tridentin, dans la réalisation de la réforme postconciliaire de la part de certains secteurs liturgiques, est le résultat d'un abandon ou d'une sous-évaluation de ce qui serait arrivé dans le deuxième millénaire de l'histoire de la Liturgie. Certains théologiens voyaient les développements de cette période de manière plutôt négative. Ce jugement est erroné, parce que lorsque l'on parle de la Tradition vivante de l'Eglise, on ne peut choisir de ci de là ce qui concorde avec nos idées préconçues. La Tradition, considérée en un sens général, y compris dans les domaines de la science, de la philosophie ou de la théologie, est toujours quelque chose de vivant qui continue à évoluer et à progresser, y compris dans les hauts et les bas de l'histoire. Pour l'Église, la Tradition Vivante est une source de la Révélation Divine, et est le fruit d'un processus d'évolution continue. Cela est vrai aussi dans la tradition liturgique, avec le " t " minuscule. Les développements de la liturgie dans le deuxième millénaire ont leur valeur. La Constitution Sacrosanctum Concilium ne parle pas d'un nouveau Rite, ou d'un moment de rupture, mais d'une réforme qui émerge organiquement de ce qui existe déjà. C'est pour cela que le Pape déclare : " Dans l'histoire de la liturgie, il y a croissance et progrès, mais aucune rupture. Ce qui était sacré pour les générations antérieures, reste sacré et grand pour nous aussi, et ne peut être interdit tout à coup, ou même être considéré comme dangereux " (Lettre aux Evêques, 7 juillet 2007). Idolâtrer ce qui s'est passé durant le premier Millénaire, aux dépens du millénaire suivant est donc une attitude peu scientifique. Les Pères conciliaires n'ont pas manifesté une telle attitude.

Un deuxième problème serait celui d'une crise d'obéissance envers le Saint-Père que l'on note dans certains milieux. Si cette attitude d'autonomie est visible chez certains ecclésiastiques, et même dans les rangs les plus élevés de l'Église, cela ne profite certes pas à la noble mission que le Christ a confiée à son Vicaire.

On entend dire que, dans certaines Nations ou dans certains Diocèses, des Evêques ont promulgué des règles qui annulent pratiquement ou déforment l'intention du pape. Cette attitude n'est pas conforme à la dignité et à la noblesse de la vocation d'un Pasteur de l'Église... La majorité des évêques et des ecclésiastiques a accepté, avec le sens normal de révérence et d'obéissance, la volonté du pape. Cela est certes louable. Malheureusement, il y a eu des voix de protestation de la part de certains.

Dans le même temps, on ne peut ignoer que cette décision soit nécessaire, parce que, comme dit le pape, la sainte Messe, "en certains endroits, n'était pas célébrée de manière fidèle aux prescriptions du nouveau Missel. Le nouveau rite était même compris comme une autorisation, voire comme une obligation de créativité qui a conduit souvent à des déformations de la liturgie, à la limite du supportable". "Je parle par expérience, continue le pape, parce que j'ai vécu, moi aussi, cette période avec toutes ses attentes et ses confusions, et j'ai vu combien ont été profondément blessées par les déformations arbitraires de la liturgie des personnes qui étaient totalement enracinées dans la foi de l'Église". (Lettre aux Évêques). Le résultat de ces abus fut un esprit croissant de nostalgie pour la Messe de saint Pie V. En outre, le désintérêt général à lire et respecter les documents exposant les règles émanées du Saint-Siège. ainsi que les instructions même et les présentations des livres liturgiques aggrava la situation .

...
Distinguons bien. La réforme postconciliaire n'est pas entièrement négative ; au contraire, il y a même de nombreux aspects positifs dans ce qui fut réalisé. Mais il y a aussi des changements introduits abusivement, qui continuent et se poursuivent, malgré leurs effets nocifs sur la foi et sur la vie liturgique de l'Église.

Je parle ici, par exemple, d'un changement effectué dans la réforme, qui ne fut proposé ni par les Pères ni par la Constitution Sacrosanctum Concilium, je veux parler de la Communion dans la main. Cela a contribué d'une certaine manière à une baisse sensible de la foi en la Présence Réelle du Christ dans l'Eucharistie. Cette pratique, et l'abolition des balustrades dans le Sanctuaire, des agenouilloirs dans les églises, et l'introduction de pratiques qui obligent les fidèles à rester assis ou debout pendant l'élévation du Très Saint Sacrement, diminuent la signification authentique de l'Eucharistie, et le sens de la profonde adoration que l'Église doit adresser au Seigneur, le Fils Unique de Dieu. En outre, l'église est utilisée en certains endroits comme une salle pour des rencontres fraternelles, des concerts ou des célébrations interreligieuses. Dans certaines églises, le Saint Sacrement est presque caché et abandonné dans une petite chapelle invisible et peu décorée. Tout cela éclipse la foi, si centrale de l'Église, dans la Présence Réelle du Christ. Pour nous, Catholiques, l'église est essentiellement la demeure de l'Éternel.

Une autre erreur sérieuse consiste à confondre les rôles spécifiques du prêtre et des laïcs à l'autel, en faisant du Sanctuaire un lieu qui entraîne à la dissipation, où il y a trop de mouvement, et n'est plus certes " l'endroit " où le chrétien parvient à saisir le sens d'émerveillement et de splendeur devant la présence et l'action salvifique du Seigneur. L'usage de danses, d'instruments musicaux et de chants qui n'ont rien ou presque de liturgique, ne conviennent nullement au milieu sacré de l'église et de la liturgie ; j'ajoute aussi certaines homélies à caractère politique et social, souvent peu préparées. Tout cela dénature la célébration de la Sainte Messe, et en fait une chorégraphie et une manifestation théâtrale, mais pas une manifestation de foi.

Il y a aussi d'autres aspects qui sont peu cohérents avec la beauté et l'émerveillement de ce qui se célèbre sur l'autel. Tout n'est pas mal dans le " Novus Ordo ", mais beaucoup de choses doivent encore être mises en ordre en évitant d'autres dommages pour la vie de l'Eglise. Je crois que notre attitude envers le Pape, envers ses décisions et l'expression de sa sollicitude pour le bien de l'Eglise, doit être seulement celle que saint Paul recommande aux Corinthiens  : " Que tout se passe de manière à édifier ". 

(1 Corinthiens, 14, 26).

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Source : (Agence Fides, 16 novembre 2007)


La Journée Mondiale de la Paix 2008

Devant les graves menaces à la paix du monde, le pape Benoît XVI exhorte à l'urgence d'une volonté générale de paix, manifestée concrètement par une entente internationale visant le désarmement, surtout nucléaire, non seulement de certains pays mais de tous les pays du monde :

" De nos jours, écrit-il dans son message pour la célébration de la journée mondiale de la paix, l'humanité vit malheureusement de grandes divisions et de durs conflits qui jettent de sombres perspectives sur son avenir. De vastes régions de la planète connaissent des tensions croissantes, et le danger que de plus en plus de pays deviennent détenteurs de l'arme nucléaire suscite de légitimes appréhensions chez toute personne responsable. On assiste encore aujourd'hui à de nombreuses guerres civiles dans le continent africain, même si l'on y observe, pour un certain nombre de pays, des progrès dans la liberté et dans la démocratie. Le Moyen-Orient reste le théâtre de conflits et d'attentats qui ont des conséquences sur les nations et les régions limitrophes, risquant de les entraîner dans la spirale de la violence. D'une manière plus générale, on doit constater avec regret que le nombre des États qui sont pris dans la course aux armements est en augmentation : même des nations en voie de développement consacrent une part importante de leur maigre produit intérieur à l'achat d'armes. Ce funeste commerce se développe grâce à de multiples responsabilités : il y a les pays du monde industrialisé, qui tirent de gros profits de cette vente d'armes et il y a les oligarchies dominantes en de nombreux pays pauvres, qui veulent renforcer leur position par l'achat d'armes toujours plus sophistiquées.

En des temps si difficiles, il est vraiment nécessaire que se mobilisent toutes les personnes de bonne volonté pour que soient trouvés des accords concrets en vue d'une démilitarisation efficace, surtout en ce qui concerne les armes nucléaires. Alors que le processus de non-prolifération nucléaire se voit ralenti, je me sens obligé d'exhorter les Autorités à reprendre avec une détermination plus ferme les négociations visant au démantèlement progressif et concerté des armes nucléaires existantes. En renouvelant cet appel, je sais que je me fais l'écho du voeu que forment tous ceux qui ont à coeur l'avenir de l'humanité ".

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Benoît XVI, Extrait de son Message pour la célébration de la Journée Mondiale de la Paix, 1er janvier 2008.


Sommes-nous au bord d'une guerre mondiale?

C'est la question qu'il est légitime de se poser après la lecture d'un article, ayant le rare mérite de la transparence, que M. Alain Chevalerias publiait dans l'Homme Nouveau du 24 novembre 2007. En voici un large extrait :

La guerre des Trois aura-t-elle lieu?

La crainte de voir l'Iran se doter de l'arme nucléaire justifierait notamment aux yeux d'Israël et des États-Unis une guerre qui pourrait embraser la planète. Or ces mêmes pays ont rejeté sans vergogne une résolution égyptienne pour établir une zone dénucléarisée au Moyen-Orient. Les États-Unis vont-ils attaquer l'Iran? Dans les milieux politiques internationaux, cette question est sur toutes les lèvres.

Le 11 novembre, Condoleezza Rice, la Secrétaire d'État américaine, déniait toute intention dans ce sens de George W. Bush. " Il est sur le sentier de la diplomatie ", affirmait-elle devant les caméras de ABC. On sait pourtant l'option de la guerre avoir été évoquée à plusieurs reprises à la Maison Blanche, même si de nombreux officiers généraux s'y opposent. Néammoins, dans l'entourage de Bush, il existe une coterie liée à Israël et à ses réseaux d'influence, qui pousse à la guerre contre l'Iran. Une raison à cela : Israël et l'Iran aspirent tous les deux à contrôler le Moyen-Orient. Le premier économiquenent, le second par l'idéologie.

Pour y parvenir, Tel-Aviv voudrait voir Washington livrer la guerre à son concurrent pour le détruire. Quant à Téhéran, diabolisant Israël et se servant de la cause palestinienne, il cherche à faire basculer l'ensemble du monde musulman de son côté pour encercler l'État hébreu. On voit se dresser une offensive de diabolisation contre une autre.

Les nations d'Occident sont aveuglées par la peur de l'islamo-terrorisme. Les populations du Moyen-Orient sont elles aussi atteintes par la cécité, mais de colère sous l'effet de l'iniquité dont elles se sentent victimes en Palestine ou en Irak. Résultat, ni les uns, ni les autres ne voient à quel point Israël et l'Iran nourrissent des ambitions de domination comparables. Les Israéliens se défendent de bâtir des projets hégémoniques. Pourtant, ils travaillent à étendre leur puissance, sous couvert d'activités économiques, au Kurdistan irakien, dans les pays du Golfe ou en Égypte, avec la même énergie que les Iraniens, sous des prétextes religieux, à travers le monde musulman. Ils attribuent leur hargne contre l'Iran à la crainte de voir ce pays se doter de l'arme nucléaire. Étrange car, le 20 septembre dernier, ils n'ont pas saisi l'occasion qu'ils avaient d'y parvenir à moindres frais. Ce jour-là, une résolution était proposée par l'Égypte à l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). Elle lançait un appel à " tous les pays de la région (moyen-orientale) pour établir une zone où des armes nucléaires ne seraient ni développées, ni fabriquées, ni essayées, ni acquises... "

Israël et les États-Unis, s'opposant à la résolution, ont mis en évidence que leur priorité n'était pas d'éviter la nucléarisation militaire de l'Iran mais de laisser à Tel-Aviv tous les moyens de dominer la région. À commencer par l'arme nucléaire, dans les mains de l'Etat hébreu depuis plusieurs dizaines d'années.

Quelles conséquences ?

... Reste à s'interroger sur les conséquences qu'aurait une offensive contre l'Iran. On peut imaginer celle-ci se limitant à des bombardements. Provoqueraient-ils un soulèvement contre le pouvoir en place et l'effondrement du régime islamiste, comme certains l'affirment ? Souvenons-nous, l'autorité de Saddam Hussein sortit renforcée, en 1991, de la première Guerre du Golfe. En outre, nous le savons, l'Iran utiliserait la réponse du faible au fort en lançant des campagnes terroristes à travers le monde. Washington serait alors obligé, pris dans l'engrenage, d'envahir le pays.

Or l'Irak nous montre le coût d'une telle opération, surtout quand elle est menée par les Américains. Dans un premier temps, leurs armées seraient obligées de conduire des opérations sur un territoire comprenant trois États disposant de frontières communes: l'Irak, l'Iran et l'Afghanistan. Dans un second temps, Téhéran étendrait le conflit, en instrumentalisant les minorités chiites au Liban, au Pakistan, dans les pays du Golfe, en lnde, en Arabie Saoudite et même en Afrique.

En d'autres termes, les États-Unis seraient confrontés à une guerre mondiale dans laquelle tous les pays européens seraient précipités à leur tour. Le pétrole atteindrait des cours astronomiques, nos économies s'effondreraient, nos jeunes gens iraient se faire massacrer et le monde serait un enfer. Désolé pour Israël, il n'existe pas d'autre solution que la diplomatie. La guerre n'est qu'un ultime recours, quand notre sécurité est directement, et véritablement, menacée.

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Source: Alain Chevalerias, in L'Homme Nouveau, 24 novembre 2007, p.15

YT Source http://www.lumenc.org/yt/unam_sanctam_4_07.htm

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